Hell's songs [Libre]

Quelle journée!... Kibo avait l'impression de courir dans tous les sens et de ne pas s'arrêter... Mais qu'avaient ils tous? autant le personnel que les patients. Aucun ne tenait correctement en place. En fin d'après-midi, le jeune médecin chef vit enfin le bout de tunnel, du moins c'est ce qu'il croyait. Il alla dans son bureau, se fit un café bien corsé, et prit une pomme. Il s'assit les pieds sur le bureau, regardant par la fenêtre, la pomme d'une main, le café de l'autre. Il mangeait cette pomme et buvait ce café d'un air très penseur, regardant par la fenêtre. Tout au fond de lui, prendre cinq petites minutes pour ne rien faire lui faisait énormément plaisir. Lorsqu'il se pencha pour mettre tout ça à la poubelle, il remarqua une lettre sur son bureau. Qui dit lettre, dit travail pour Shinjiru. Il soupira en l'attrapant. Puis il tilta qu'il ne l'avait pas vu juste avant... Mais n'y prêta pas plus d'attention sur ce point. Le bruit du papier que l'on déchire retentit peu après. Après que le jeune homme eut finit de lire. Il soupira et rangea la lettre avec toutes les autres et sortit lentement de son bureau.

Il devait aller à la réception d'une toute nouvelle patiente. La jeune femme était apparemment déjà sur les lieux, accompagnée comme tous d'un infirmier que Kibo congédia. La jeune femme était recroquevillée sur elle-même contre une des quatre murs de l'accueil. M. Shinjiru s'assit alors à coté de la demoiselle comme un vieil ami, se laissant glisser contre le mur. Une jambe tendue, l'autre repliée, les bras le long de son corps, un passant plus au travers, le dos droit, la tête légèrement en arrière. Il soupira doucement puis tourna son visage sans expression vers la nouvelle arrivée. Un très léger et doux sourire sur les lèvres. Un sourire comme plus ou moins tous les autres, qu'il réservait a ses patients.

Le médecin se releva et disparut un moment. Pas longtemps, mais assez pour se demander s'il allait revenir. Du feu? c'est bien ce qu'elle avait demandé? Savait elle qu'il avait conscience de son dossier? Peu importe.. A vrai dire, comme Kibo Shinjiru est très imprévisible, il se pourrait bien qu'il revienne avec du feu... Mais cela ne serait pas plutôt de l inconscience purement et simplement dans ce cas la?... Fort heureusement, Kibo arriva avec une couverture. Doucement, il s'accroupit au près de la demoiselle et plaça tendrement la couverture sur elle.

Shinjiru eut en premier lieu droit à un regard agacé de la par de la jeune femme lorsqu'il posa la couverture sur ses épaules. Mais à vrai dire, comme toujours, les patients pouvaient le traiter comme bon leur voulait sur le moment, il ne bronchait pas. Ils peuvent lui sauter dessus pour vouloir le tuer, qu'il n'aura même pas le moindre haussement de cils. Lorsqu'elle lui dit qu'elle aurait bien pu survivre sans la couverture, il lui sourit tendrement et répondit d'une voix calme.

Puis elle lui demanda s'il avait peur d'elle. Il l'observa un moment tendrement. Comme je l'ai dit déjà, il n'a jamais de réaction de ce genre face à ses patients. Même que parfois c'est à la limite de se demander s'il n'est pas plus fou encore que les gens qu'il passe les plus clair de son temps à côtoyer. Laissant le regard ambre de la demoiselle venir chercher le sien vide comme toujours.

Sans même crier gare, la demoiselle s'était précipitée dans les bras du jeune médecin. Et bien entendu, Kibo n'étant pas du genre à repousser, surtout ses patients, la laissa faire sans pour autant l'étreindre. Le moindre contact trop déplacer pouvant être une erreur. Il serait fort dommage d'en faire de si bête. Alors le médecin ne bougea pas. Pas un geste de recule ou de refus, pas un geste d'approbation non plus. A moins que la jeune femme lui le demande, il laisse tout contact superflus de côté. Tout deux restèrent un moment ainsi, du moins, il me semble. Et, ce n'est pas du tout que ça le dérangeait, mais il se devait de travaillé convenablement, et a moins que la jeune femme exprime le souhait de rester ainsi, il se devait de lui faire savoir des choses.

Kibo emmena alors la nouvelle patiente jusqu'à sa chambre qu'elle partageait elle aussi, comme tous les autres patients. Puis il l'entraina au jardin suspendu et la véranda, lui montra le cabinet médical, la salle de jeu. En passant pour aller dehors ou il avait encore des choses à lui montrer, il s'arrêta devant une porte close, il était clair qu'elle menait au sous-sol. Il regarda la demoiselle dans les yeux.

Puis il reprit sa route. Ils sortirent alors dans les jardins, ici se trouve un petit bois, un labyrinthe, une serre, un jardin botanique et potager, tout ceci dans un périmètre délimité par une grande grille, avec barbelés et fils électrique tout en haut.

Dehors, il faisait beau. Mais dedans... tout est toujours sombre. Kibo avait beau demander à son suppérieur pour repeindre et tout, la réponse était toujours négative. Pourtant jamais la couleur n'avait encore tué qui que ce soit.. du moins... a ce qu'on dit. Ca remettrait au moins un peu de gaité dans cet asile froid. Et puis, a moins les idées seraient peut être moins noires..
La question de la jeune femme atterrit a ses oreilles. Elle voulait donc savoir ce qu'il y avait en bas. Bah.... de toute manière, elle le saurait certainement un jour ou l'autre, elle aurait qu'à demander simplement a quelqu un d autre, alors pourquoi taire le fait qu il y ait des salles de tortures, et les salles d'isolement au sous-sol...

Il est vrai que faire plus attention évite de se bouffer le sol de cette manière. Mais qui dit qu'il ne savait pas, et comme toujours, ne réagit pas?.... Pour ce médecin étrange au regard vide, il est inutile de se débattre, car c est a ce moment que des soupçons inutiles viennent se mettre en place. Et puis, il n avait rien a cacher a la demoiselle. Le fait qu'il est vide est simplement du a son dégout profond en l'Homme. Simplement. Il lui aurait été bien facile de se relever, mais la laissa chercher ce après quoi elle cherchait, sentant ses mains sur lui. Il sourit, faisant remarquer a la jeune demoiselle qu il se laissait faire.

Malgré que le carrelage est passablement très très froid, il ne bougea pas. Attendant qu elle eut finit sa fouille. Qui sait ce qu'elle pourrait bien trouver.. un corps sublime, ouai ça ouai... Mais... Plus... nan!