Maître.. au secours.. [PV: Kibo Shinjiru]

Du blanc... Immaculé... Rei ouvrit doucement les yeux et vit une pièce blanche.. Elle se releva tout doucement. Elle avait était allongée sur le dos au milieu de cette pièce. Elle était constituée de murs, sol et plafond capitonnés blancs et apparemment, d'une armoire murale recouvert de capitonnage de la même couleur. Que c'était-il passé ?.. Que faisait-elle ici ?..
Elle se frotta le front de sa main car une migraine l'avait prise, surement dû au fait qu'elle s'était relevée trop vite.

Soudain, sa mémoire lui revint. Deux infirmiers l'a tenait fermement et l'avaient lancés dans la pièce, elle était mal retombée et s'était cognée puis évanouie. Elle était enfermée dans cette pièce car elle avait fait une bêtise. Elle avait tentée d'attaquer une infirmière. Elle avait eu une envie de boire du sang et donc voulut lui en prendre. Rei ne se conduisait pas comme une vampire. Elle avait plutôt l'attirance du sang. Elle aimait juste en boire.

Mais maintenant c'était trop tard.. Elle était enfermée, seule, folle... Qu'allait-il lui arriver?

Elle prit peur et vint se réfugier dans un angle de mur. Celui-ci était aussi doux que du coton.. Elle se mit soudain à sentir une odeur.. Une odeur particulière.. Singulière.. Agréable.. Attirante.. Familière.. Douce.. Celle du sang.. De son sang.. En effet, Rei souffrait souvent d'une hallucination sensorielle, qui lui faisait sentir l'odeur du sang, à cause de son attirance envers celui-ci.

Ses yeux devinrent vitreux.. Elle porta son bras droit à sa bouche.. L'ouvrit.. Pour laisser entrevoir ses canines parfaitement aiguisées par un dentiste.. Pour mordre sans difficulté.. Elle se mordit le bras délicatement pour en boire le sang qui surgissait des deux orifices. Une fois rassasiée, elle retira ses canines. Une goutte de sang perla sur son menton et sur son bras droit.

Son angoisse n'avait pas disparut pour autant. Avec sa main gauche, elle se mit à gratter avec ses ongles une petite partie du capitonnage de l'angle de mur.. Il n'y avait pas à redire. Elle était folle. Détestant la couleur blanche. Au bout d'une heure de grattage intensif, trois de ses ongles s'étaient arrachés, en entier. Et elle n'avait pas criée sous la douleur intense, continuant à gratter en pleurant d'une pluie cristalline sur ses joues pâles.

Soudain, une porte s'ouvrit.

Un homme aux cheveux noir et teint pâle surgit calmement. Sans doute un médecin. Elle en demeura pétrifiée. Continuant tout de même à gratter. Mais Bloody en profita pour murmurer dans l'esprit de Rei sadiquement des paroles atroces.

Bloody: *Ma petite.. Regarde cet homme. Il a l'air gentil.. Je suis sur qu'il est la pour qu'il s'occupe de toi.. Mais si tu n'es pas gentille il sera méchant.. Pour ne pas qu'il le soit, tu devrais lui prêter allégeance... Oui... Deviens sienne...*

Rei regarda au sol, le regard volant dans toute la pièce. Elle murmura d'une voix apeurée et fine:

- Oui.. Tu as raison..

Elle avait peur.. Se souvenant des mauvais traitements que son frère lui infligeait tout en étant son "maître". Elle marcha vite à quatre pattes vers l'homme, se tint debout sur ses deux genoux, agrippant doucement le pantalon de l'homme aux cheveux noir. Elle le regardait dans les yeux. Ses yeux emplies de larmes cristallines perlant sur ses joues, du sang sur le menton, le bras droit et sa main gauche ensanglantée dépourvut de trois ongles. Derrière on pouvait apercevoir quelques carrés du capitonnage maculés de sang. Elle implora de sa voix enfantine et apeurée:

- Je vous en supplie !.. Monsieur.. Je.. Ne me faite pas de mal.. S'il vous plaît.. Je suis à vous.. Je suis votre..poupée.. Je vous obéirais.. Mais je vous en supplie.. Ne me faite pas de mal..

Elle baissa enfin la tête, honteuse, rouge et peureuse, attendant la réaction de l'homme.. Allait-il lui caresser la tête ?.. La frapper ?.. Ou autre ?..

Par la fenêtre de son bureau, le médecin pouvait voir la forêt. Elle semblait s'étendre terriblement loin. Devant cette vision, Kibo se dit que la raison et l imagination humaine s'étendait certainement encore plus loin, et que de ce fait, les gens enfermés en ce lieu n'étaient pas vraiment fou, mais utilisait une autre vision du monde, rien de plus.
Soudain on frappa à la porte, il lâcha le paysage du regard et se retourna avant de permettre à la personne d'entrer. Un infirmier entra pour lui transmettre un dossier. C'était à son tour de passer voir une patiente. Kibo se dit que le personnel n'était qu'une bande de fermé et que c'était eux qui devrait être enfermés pour mépriser autant des gens aillant simplement besoin d'aide.
Les couloirs de son lieux de travail lui semblaient toujours très ternes, et encore une fois il se dit qu'un peu de couleurs pourrait faire du bien. Peut-être qu un atelier peinture une fois pourrait être une bonne idée. Il salua chaleureusement au passage un ou deux patients qu'il croisa sur son chemin.
Lorsqu'il ouvrit la porte de la salle d'isolement, parmi tout le blanc, il y avait beaucoup de rouge. La jeune femme le regarda un moment. Elle s'était apparemment mordue le bras et s'était arrachée les ongles en griffant le mur, ou inversement. La demoiselle s'avança alors près du médecin, s'agrippant à lui comme une âme perdue au dessus d'un précipice.
Kibo passa tendrement sa main dans ses cheveux et lui offrant un sourire chaleureux. Il lui prit ensuite la main pour la faire se lever.

- Je n'ai pas la moindre intension de te faire du mal, je vais même t'aider, on va aller soigner tes blessures maintenant tous les deux.

Il l'attira avec lui, la tenant par la main, sans aucune forces ou gestes agressifs, l'emmenant doucement jusqu'à l'infirmerie. Là, il désinfecta soigneusement ses plaies, fit un bandage là où elle s'était mordue, et mit un pansement à chacun des doigts à qui il manquait l'ongle. Il posa ensuite sur elle un regard réconfortant et tout en lui nettoyant le sang qu'elle avait sur le visage il lui dit:

- tu sais, Rei, tu n'es à personne, et surtout pas à moi. Tu n'es qu'à toi et à toi seule.

Dans son désespoir, Rei ne s'attendait pas à ce geste ci. L'homme, qui semblait bien plus imposant, plus calme et sérieux que des infirmiers; lui caressa les cheveux. Il devait être médecin. Elle semblait soudain en confiance, s'apaisant petit à petit pendant les caresses. Elle lui rappelait quelqu'un. Mais qui ?.. Sa mémoire était tellement trouée que cela en devenait grave, car Bloody pouvait lui faire croire ce qu'elle désirait. Il lui prit la main et l'a releva doucement par ce geste extrêmement courtois et poli.

Homme: Je n'ai pas la moindre intension de te faire du mal, je vais même t'aider, on va aller soigner tes blessures maintenant tous les deux.

Ils sortirent pas la plus grande surprise de Rei. Elle ne pensait pas pouvoir sortir de cette pièce un jour. Il l'amena jusqu'à une infirmerie pour soigner ces blessures. Il avait prit une serviette humide pour nettoyer le sang qui barbouillait son visage, telle une enfant ayant mangée du chocolat comme un petit cochon. Posant sur elle un regard si doux qu'elle en fut touchée. Puis il se remit à parler de cette voix si attentive et posée.

Homme: Tu sais, Rei, tu n'es à personne, et surtout pas à moi. Tu n'es qu'à toi et à toi seule.

Elle le regarda de ses petits yeux enfantins. Ça y est ! Elle savait !.. Elle se souvenait enfin.. C'était son père, qu'il lui rappelé.. Ses larmes coulèrent d'elles-même et elle se blotti contre lui, sanglotant sans bruit. Son mutisme lui posait problème. Elle fit un effort pour parler malgré sa tristesse infini.

- J'ai peur.. Si peur.. Vous me faite..penser à père, monsieur.. Vous êtes tellement..gentil avec moi.. Seul lui, et mère étaient ainsi..avec moi.. Bloody..me fait du mal.. Et Ange et Rika..sont impuissantes.. Et Keito-sama.. Mon frère.. Mon maître.. Me faisait du mal aussi.. Beaucoup..

Soudain, Bloody, très en colère, se mit à faire du mal mentalement à Rei. De la torture sur son corps mental, donc aucune trace physique, mais la douleur était la.. Elle se raidit et se tira de douleur en pleurant.

- Bloody..je t'en supplie !.. Arrête !.. Pardonne-moi !.. Je t'obéirais !!!

Rei était perdue, totalement désespérée dans son délire, essayant pour la première fois de sa vie de trouver de l'aide auprès du médecin devant elle. Il était le première médecin à l'écouter et à vouloir vraiment l'aider sans lui faire du mal..

» Kibo Shinjiru
» Attention vous ne devriez pas être là! (PV Kibo) /!\ AME SENSIBLE S'ABSTENIR YAOI/!\