Perdue! (pv libre)

Shinjiru finissait plus ou moins sa journée, ce qui le réjouissait un peu. Non pas qu'il n'appréciait pas travailler, mais il ne faut pas se voiler la face, on est toujours mieux chez soit que dans ce genre d'hôpital... Il alla alors à son bureau l'affaire de mettre un peu a jour un peu de paperasse avec une bonne tasse de café. Il lui semblait que jamais le tas de papier a classer ne diminuait... d'ailleurs, comme a son habitude, il abandonna a la moitié. C'est a ce moment qu'il se rappela qu'aujourd'hui c'était son tour d'aller vérifié que personne ne s'était perdu dans le labyrinthe. Il sortit alors de son bureau, laissant son tas de paperasse. Kibo trouva le couloir qui le menait dehors long... Et se dit qu un peu de couleur dans cet endroit ne tuerait certainement pas... Une fois dehors, le soleil lui fit du bien. Il prit une bouffée d'air et s'avança lentement vers les haies formant les travers ou l'on se perd. Il posa sa main droite sur une des parois et s'avança sans la décoller jusqu'au moment ou quelqu'un lui rentra dedans. Il se pencha et aida la demoiselle a se relever.

Il s'avança vers l'infirmière et lui prit la main. Kibo la sentait déjà bien gênée, mais lui ne l'était pas. De plus, il ne voulait pas s'attarder car il était bientôt l'heure de rentrer chez sois et peut être même de sortir ce soir. Shinjiru posa la main gauche de la jeune femme sur la haie, dans le sens inverse que celui avec lequel il était arrivé. Et sa voix masculine retentit délicatement, avec un soupçon de jeu.

Le jeune homme la regarda de ses yeux sans expression. Lorsqu'il regardait ainsi, c'était toujours perturbant, car jamais on ne pouvait savoir ce qui lui traversait l'esprit. Et comme il ne regarde jamais autrement.... Jamais on ne sait ce qui se trame dans sa petite tête.

Dans le labyrinthe formé de haie, jusqu'à maintenant, mis à par des patients, jamais Kibo n'eut trouvé d'âmes égarées. Mais aujourd'hui était une exception. Mais ce qui ne fit pas exception fut qu'il ne réagit pas à la phrase en trop de la demoiselle. Comme si elle n'avait en fait rien dit. Même pas un soupçon de sourire naquit sur ses lèvres. De quoi faire tourner les plus téméraires, ou alors donner encore plus l'envie de le voir sourire une fois. Car il est beau, au oui très beau même, lorsqu'il sourit. Mais il semble que ses sourires ne sont que pour ses patients. Shinjiru sortit ensuite avec l'infirmière de ce labyrinthe. Quel bien belle endroit, et en même temps terrorisant endroit pour se perdre. De quoi rendre fou les plus fou que fou. Et puis le jeune médecin se dit qu'un peu de contact avec son personnel, et pas que ses patients ne serait pas non plus un drame. Il se tourna donc vers Mina.

Il aurait certainement été bien étrange que la jeune femme refuse son invitation, mais ça n'aurait certainement pas changer sa vie. Il s'avança alors pour rentrer à l'intérieur de l'hôpital. Dans quelques petites minutes, sa journée finissait. Et à vrai dire, avec ou sans Mina, il serait de toute manière allé boire des verres. Mais la présence de la demoiselle pouvait au moins lui faire une compagnie un peu plus chaleureuse.

Il s'avança alors dans l'hôpital. Il est vrai que ces murs n'avaient rien de bien accueillant, et n'auront certainement jamais rien de bien chaleureux eux... Il passa la porte de son bureau. D'ailleurs il retint qu'à ce moment elle grinça. Un grincement pas semblable à un cri, malgré que ça aurait pu faire encore plus glauque..

Il entra alors dans son bureau dans le but de se changer. Il aimait ce moment où il savait que s'était la fin. De toute manière, le temps qu'il fasse son rituel de fin de travaille, elle avait le temps de finir sa tournée. Il signa les dossiers entassés sur son bureau puis se changea. Troqua sa blouse et ses vêtements blancs contre ses habits de dehors: jeans délavé et chemise noire. Il sortit de son bureau, sa veste sous le bras, et alla faire un tour rapide des chambres. Juste pour s'assurer qu'ils allaient tous pour le mieux. Puis alla attendre dans le hall. Regardant par la fenêtre, son regard gardant se vide profond comme si au fond de Kibo il n y a rien. Que du vide.

Dehors les flocons tombaient en dansant, s'entremêlant. Les yeux de Kibo s'y perdirent en voulant trouver un chemin entre toutes ces danseuses sans règles, virevoltant au gré du vent. C'est à ce moment qu'une voix féminine le sortit de sa rêverie. Ce n'était pas Mina, pas encore, juste l'infirmière de l’accueil qui lui demandait poliment comme c'était passé sa journée. Du sourire purement courtois, car il ne faut pas abusé des sourires venant de Shinjiru, il lui répondit qu'elle n'était pas finit et qu'il espérait qu'elle ne devienne pas pire, mais que pour le moment le bilan n'était pas trop bas. Il retourna à la contemplation des flocons sauvages. Un peu plus tard ce fut par la voix de Mina qu'il se sortit de cette contemplation. Il sourit alors plus tendrement.

Les flocons dansaient, virevoltant dans le ciel gris. Chacun faisant comme bon lui semble, comme si le reste l'importait peu. Le regard du médecin laissa à leur sort sans important ces flocons qui serviront à l'édifice de la neige au sol, pour une vie éphémère et que l'on considérera sans importance, comme tellement de chose dans ce monde. Kibo laissa la fenêtre et ses flocons, pour la porte et la froideur des mêmes flocons. Il se tourna en ouvrant la porte et s'adressa à la demoiselle.

Puis, lorsqu'il eut capté l'attention de la demoiselle qui semblait par avant dans une profonde contemplation des flocons, il sortit, plongeant dans le combat des flocons. La noirceur de sa chevelure ressortait parmi ces soldas de glaces.

Une fois passé la grille, c'est vers le parking que les deux jeunes gens se dirigèrent. Il est vrai qu'un si grand silence par ce temps de chien pouvait tuer un homme, mais le plus froid et sans coeur de tous. Mais Kibo ne fut pas sûr de la réponse qu'il devait donner. Boire, il le faisait souvent, mais accompagné directement, non. Il se dirigea vers sa voiture, car la ville se trouve tout de même bien loin pour y aller à pied, surtout par se temps froid et démoralisant. Une fois qu'il l'eut ouverte, il releva la tête vers la demoiselle.

Oui, c'est de loin la réponse la plus imprécise.

La nuit tombait vite par ce temps. Et dans la petite route qu'il fallait emprunter pour aller à l'hôpital, ou de l'hôpital à la ville, il faut faire attention. Mis à part les flocons qui tombaient en rade sur le chemin, les arbres noirs défilant sur les cotés. Dans ses moments, si notre imagination aime se laisser à s'enfuir, on peut facilement croire distinguer un monstre vous fixant entre deux tronc, ses crocs affutés, les yeux perçant, son envie de tuer émanant de tout son être. Mais, il y a des gens, comme Kibo, qui n'ont pas pu développer cette imagination, car pour avoir de l'imagination, il faut être enfant, et il n'a jamais été un enfant.
La voiture s’immobilisa en ville, devant un bar pas trop peuplé, mais quand même, juste pour avoir de quoi avoir une ambiance de fond pas trop morose. Une fois les deux jeunes gens entrés, ils allèrent s'installer au bar. Kibo commanda une vodka, et regarda la jeune femme jusqu'à ce qu'elle fasse son choix.

Effectivement, ça aurait peu être encore plus sympa sans l'ivrogne répétant sans cesse "mais naooon" dans un coin de la pièce. Sans l'émeute de jeunes femmes gloussant en passant devant le bar pour la 4e fois. Et sans les musiques datant de la préhistoire. Mais à vrai dire, bien qu'il ait noté ces détails, il s'en foutait royalement. L'ivrogne ne tardera pas à finir dans le caniveau, les glousseuses deviendront vielles, et la musique cessera un jour ou l'autre.
Il sourit à la jeune femme qui avait l'honneur de partager son espace en ce soir d'hiver maussade et prit son verre qui venait d'arriver, le leva et dit:

But son verre d'une seule traite et en commanda directement un autre. La nuit venait à peine de commencer, et n'allait peut-être pas se terminer de si tôt.

Kibo garda un moment son verre cette fois-ci, un léger sourire sur les lèvres en regardant la demoiselle. Il l'avait vu qui le dévorait de ses grands yeux, et cela bien entendu n'était pas pour lui déplaire. L'envie d'avancer sur une chemin dangereux pour une nuit lui plaisait, mais il se devait de faire comprendre à la demoiselle qu'il ne sera jamais du genre à appartenir à une seule personne. Quoi que, peut-être que c'est seulement un genre qu'il veut se donner. Le médecin en chef but son verre, et en recommanda encore un autre. Son regard fut vague un moment, puis il se posa à nouveau sur la demoiselle. Ses lèvres avancèrent en direction de celle de la demoiselle, mais il faut toujours être clair non?

Leurs lèvres s'unirent un instant. Tout semblait avoir subitement disparut pendant ce baiser. Plus d'ivrogne se répétant sans cesse, plus de jeunes femmes gloussant et plus de musique préhistorique lassante. Kibo sourit à la jeune femme lorsque celle-ci stoppa le baiser. Il recommanda un verre, un pour lui et un pour Mina.

Le jeune médecin du réfléchir, et revisionna le parcours dans sa tête. S'assurant mentalement de ce qu'il allait avancer, il ne manquerait plus qu'il se trombe de rue pour rentrer, ou qu'il se trompe d'endroit où ils se trouvent en se moment.